Actus Hiersac

Histoire et patrimoine

Hiersac était au Moyen Âge un tout petit hameau, caché dans un coin de la forêt de Marange, qui, à cette époque, couvrait toute la contrée ; séparant ainsi l'Angoumois de la Saintonge mais dont il ne reste plus rien.

Tout ce pays appartenait aux comtes d'Angoulême. Le comte Jean, grand-père du roi François Ier, céda en toute propriété le village d'Hiersac et ses dépendances aux moines de l'abbaye Notre-Dame de La Couronne.

Village sans château féodal ni seigneurs résidants, les abbés y exercèrent les droits seigneuriaux, qu'ils conservèrent jusqu'à la Révolution. Ils y possédaient un immeuble important dit « la Maison de la Couronne », comprenant maison de Maître avec ses serviteurs et prétoire pour rendre la justice.

 

 

L'une des principales familles de Hiersac fût celle des Valleteau qui se partagea au XVIIème siècle en une multitude de branches, chacune propriétaire de nombreuses terres et titres de noblesse.

M. Jean Valleteau de Chabrefy, seigneur de Gourville, fut élu Maire d'Angoulême en 1790 et devint ensuite Président du Département. Il reste un des bienfaiteurs de notre village.

 

C'est justement après la Révolution que Hiersac devient chef-lieu de canton, dont le principal atout reste sa situation géographique :

-         12 km à l'ouest d'Angoulême,

-         9 km au nord de Châteauneuf,

-         13 km au sud-est de Rouillac,

-         14 km à l'est de Jarnac et 26 km de Cognac.

C'est à cette époque que l'on construisit une halle, une salle de justice de paix avec Mairie, une école et que le commerce se développa avec les foires et les boutiques. Des foires importantes ont été ordonnancées à Hiersac dès l'année 1806; mais, par suite du mauvais vouloir des habitants, elles n'avaient pu tenir à cette époque, et c'est seulement à partir de 1831, qu'elles ont pu avoir lieu régulièrement.

La viticulture était l'activité première des Hiersacais mais qui dut faire face, en 1875, au phylloxéra (sorte de puceron de la vigne) qui détruisit l'ensemble des vignes.
L'installation d'une ligne de chemin de fer en 1889, reliant Angoulême à Rouillac en passant par notre village, permit à la population d'oublier un peu cette catastrophe.

Notre village qui n'a ni château, ni superbes monuments a une histoire mal connue.

 

eglise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour autant notre église romane Saint-Thomas,  était une cure qui doit dater de la seconde moitié du XIIe siècle. De nos jours, elle se compose de trois travées et    d'un chœur à chevet plat, tous voûtés d'ogives. Elle a beaucoup souffert à diverses époques, et ses voûtes furent refaites par Charles d'Orléans et son épouse Louise de Savoie, dont les armes sont sculptées sur une clef.

Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1941.

Par ailleurs, de nombreux petits édifices ruraux et anciens et tout particulièrement les puits rappellent que nous nous trouvons en pays sec, sans cours d'eau, et témoignent de l'importance que peut tenir l'activité agricole dans notre village.

 

L'histoire contemporaine de notre commune repose, en majeure partie, sur les actions menées par M Jean Maufras, élu Maire pendant 40 ans (1881-1921), période pendant laquelle plusieurs dates sont à retenir :

-     1881 : construction de la place publique du village, aujourd'hui appelée Place Louis Larrieu ;

-     1886 : choix de l'emplacement de la gare pour la future ligne Angoulême-Rouillac ;

-     1892 : M. Maufras offre à la commune l'horloge publique, installée encore au fronton de l'ancienne Mairie, Route d'Angoulême ;

-     1895 : la gendarmerie, dans l'intérêt de l'ordre et de la sécurité publique, est installée dans le centre du bourg. Elle occupe depuis une trentaine d'années ses locaux actuels ;

-     1895 : extension de ligne de chemin de fer jusqu'à Matha (17) ;

-     1897 : installation de l'école des filles, aujourd'hui devenue notre Poste. L'école des garçons, quant à elle, se trouvait sur le site de l'ancienne perception ;

-     1904 : installation de la bascule publique ;

-     1910 : le vignoble, sous l'appellation « fin bois » se reconstitue. Le quai de la gare se voit couvert au regard de la fréquentation en constante augmentation. Il n'en reste plus rien aujourd'hui ;

-     1914 : même si la guerre éclate en août, M. Maufras chercha à conserver la main dans la commune pour la rentrée et le battage des grains. Il s'opposera même au Préfet qui demande la liste des travailleurs de plus de 60 ans pour les rationner encore plus en nourriture ;

-     Les années 1920 : M. Maufras, pour cause de maladie, est de moins en moins présent. Il décède en juin 1921.